Azzouzi Abdellah: Qui suis-je?Je suis né en 1955 à Bzou où j’ai poursuivi mes études primaires, à l’âge de 12 ans, j’ai quitté ma ville natale, Bzou pour poursuivre mes études secondaires à Béni Mellal au collège Moha où Hammou. Puis au lycée Hassan II où j’ai décroché mon Bac.
Cet itinéraire a marqué ma vie. Il a laissé des empreintes, qui ont marquées ma vie d’artiste. A cette époque, les années 70, j’étais impressionné, par les dessins qui ornaient les livres de lecture, et notamment par la valeur du trait, cette valeur qui a demeurée ma préoccupation et dont la perception ne m’était pas évidente.
Les dessins ou les illustrations par des portraits en noir et blanc tels qu’Alfonse Daudet, me donnaient les sujets à imiter etc.
C’est ainsi que je me suis mis à dessiner depuis l’âge de 13 ans, sans école, ni professeur. Le dessin de choses est devenu nécessité, ou plutôt, une occupation. Vivant une vie sans moyens de dessin a porté de la main, j’ai utilisé, ceux les plus élémentaires tel que les crayons les plumes et encriers, les crayons de couleurs, ou parfois la peinture en boites (peinture cellulosique, ou glycérophtalique) etc.
J’étais tellement passionné par le dessin qu’un jour j’étais surpris par mon professeur de maths, entrain de dessiner, c’était un français. Seulement ce dernier, malgré qu’il était sévère, il a juste lancé un coup d’œil sur mon dessin, après le cours, il m’a invité chez lui a la maison, m’a donné des crayons de couleur, des gommes et du papier et m’a demandé de lui dessiner la fantasia, et c’est cet intérêt particulier qui m’a donné une autre impulsion pour continuer.
Malgré le manque de connaissance et d’outils de dessin, j’ai usée de toutes mes forces pour apprendre. Et puis vient le moment de m’initier. En allant à Rabat, j’ai débuté par des cours de dessin chez un peintre asiatique de nationalité américaine, c’était trop chère mais, ayant fait le pas, j’ai pu poser le pied sur le premier palier de l’escalier, ce dernier à été un palliatif qui m’a permit de découvrir le monde de la forme et des relations entre les objets, les impacts entre objets, les ombres, la lumières les interférences et enfin le mondes de la couleur et de la matière.
Ces domaines m’ont fait souffrir et notamment mes semblable, ceux qui n’ont pas pu se mettre sur les rails à cause du manque d’information , d’écoles et surtout en l’absence de communication et plus particulièrement à cette époque, le manque d’entités d’orientation, une époque ou l’homme a besoin d’autrui alors que ce dernier est en fait était absent .
Le premiers contact avec la peinture a l’huile était en 1980 quand, j’ai acheté une boite de peinture chez une française qui allait quitter le Maroc, au passage soumika de Casablanca, une boite qui m’a couté alors 500 dirhams, cette femme m’a dit « Monsieur vous avez fait une bonne affaire», je trouvais cette boite chère pour moi et pourtant il je l’ai acheté.
Depuis ce moment, je ne peints qu’avec de la peinture à l’huile malgré que j’ai appris en tant qu’autodidacte à peindre à la plume, la gouache, l’aquarelle, au pastels et au fusain.
La vraie valeur du dessin est celle du trait qui peut être un contour, une insinuation au contour etc. Puis viennent les éléments complémentaires, les couleurs, l’ombre, la lumière et les reflets etc.
D’ailleurs je n’ai pas étudié à l’école des beaux arts, mais tout en étant autodidacte et intéressé mon école est ma persévérance, j’ai entamé des cours particuliers de dessin et de peinture. Mon savoir faire a été amélioré, suite aux études personnelles que j’ai poursuivis, les livres et les écrits de grands peintres que j’ai consultés, mes sensations vis-à-vis de ce que je dessine constituaient mon seul juge.
Par la suite et grâce à mon métier dans le domaine des génies Civils et du bâtiment, j’ai aimé la perspective, l’architecture et notamment le désigne. En faites, cette formation m’a donné une nouvelle ambition celle de combler mon amour pour la peinture et apprécier l’art et la beauté des choses.